C'est certainement une des images fortes de cette finale entre Pau-Orthez et l'ASVEL : la rage de Frédéric Fauthoux après son shoot « downtown » à la fin du deuxième quart-temps. Ce tir à neuf mètres permettait à Pau de passer en tête pour deux petits points après une première période très âpre. Dès le début, on pouvait se douter que les deux équipes et notamment Villeurbanne, ne réitéreraient pas le festival offensif de mardi à l'Astroballe. Même si Boris Diaw et Florent Pietrus y allaient de leur petit dunk, ça défendait dur dès la première minute. A la fin du premier quart-temps, Pau menait 16-12. L'ASVEL s'accroche Entre la fin du premier quart-temps et le début du deuxième, les hommes de Frédéric Sarre, élu entraîneur de l'année par ses pairs, connaissaient un passage à vide de cinq minutes lors duquel ils ne marquaient aucun point. L'ASVEL n'en profitait pas. C'était bien plus tard que les Rhodaniens allaient revenir sur les talons de Pau. Menés de huit points (24-16) à la moitié du deuxième quart-temps, Philippe Hervé et ses joueurs finissaient mieux. Sur un panier de Gulyas (16 points), omniprésent ce soir, l'ASVEL revenait à deux points de Pau (28-26). Les Villeurbannais qui passaient devant sur un tir à trois points pensaient revenir aux vestiaires avec l'avantage mais c'était sans compter sur Fauthoux et son shoot de folie (33-31).
C'est peut-être cela qui donnait du baume au cœur aux Palois mais les bout puisque Marcelic à trois points remettait son club dans le sillage de l'Elan (37-34).
La rencontre bascule Pourtant, on sentait bien que la rencontre basculait. Mickaël Pietrus et ses coéquipiers accéléraient, ce dernier allait même claquer un dunk à une main qui donnait dix points d'avance à Pau et ceci à moins de quatre minutes du repos (45-35). Le cauchemar prenait forme pour Villeurbanne. Les Verts, auteurs de trois paniers seulement dans la troisième période, allaient de fautes en tirs manqués et arrivaient à l'orée des dix dernières minutes avec un retard de huit points (52-44).
Les dix dernières minutes de la saison 2002-2003, étaient plus que tendues. Cyril Julian donnait un peu plus d'air aux Béarnais mais Harold Mrazek marquait à trois points (57-49). L'écart ne bougeait quasiment pas avant que Mrazek puis Gulyas, à trois points, ramènent l'espoir dans le camp villeurbannais (65-60). Un espoir de courte durée puisque Pau gardait l'avantage et remportait le titre de champion de France après une saison mémorable (74-66). Mickaël Pietrus et Boris Diaw peuvent désormais partir vers les Warriors et les Hawks avec la satisfaction du devoir accompli.